lundi, mars 03, 2008

INSPIRANTE, STIMULANTE ET AUTHENTIQUE

Sans vouloir rien enlever à ses femmes qui un jour ont mis au monde un enfant, ce qui à mes yeux est la plus belle chose qui soit, aujourd'hui je lève mon chapeau à Marjo, qui a donné la vie à des triplés ! Être maman est un travail à temps, imaginer lorsqu'il faut tripler les heures ! Et bien elle, doit avoir un don puisqu'elle y arrive à merveilles ! J'ai passé l'après-midi à ses côtés jeudi dernier, et je dois vous avouer qu'une fois de plus elle m'a fait du bien ! De la voir aussi calme, souriante et remplie de cette énergie en quoi elle croit, elle est je vous l'assure renversante ! Et ses 3 petits sont des anges, dans tout les sens du terme ! Dieu merci, elle a le privilège d'être accompagnée de sa mère, qui joue le rôle d'une grand-mère présente, aimante et combien supportante !
C'est à l'université que j'ai eu le plaisir de croiser Marjolaine pour la première fois. En fait, c'est aux jeux de la communication que nous avons fait connaissance. Les jeux de la comm étaient des jeux inter-universités. Toutes sortes de défis à relever, improvisation, animation radio, production télé, débats etc. j'ai participé 3 années et celles-ci sont gravées dans ma mémoire comme faisant partie des plus beaux souvenirs de ma vie. Ce fut une période que j'ai adorée. C'est dans ces moments que j'ai pu une fois encore, prendre conscience que la différence individuelle avait toute sa place dans ce monde qui avait été jusque là si oppressant pour moi. Pour performer dans ces jeux, il fallait d'abord réussir individuellement pour contribuer à la victoire de son équipe. La compétition était saine et elle passait d'abord par soi. Le challenge était de se dépasser soi-même et non de vaincre l'autre ! Dans les parties comme dans les moments libres, tout le monde jouait à prendre sa place . Quelles belles années !
Inscrites toutes deux à l'UQTR, au BAC en communication sociale, Marjo et moi, tout comme d'autres étudiants (e), avions le profil de l'emploi en ce qui concerne le volet social. Toutefois, c'est la beauté de la chose, personne ne savait concrètement ce que pourrait exécuter au sein de la société un communicateur social à la sortie de ses études. Pour notre part, nous étions loin de nous douter qu'une fois de plus nous aurions à faire notre place et à démontrer la pertinence du rôle d'un communicateur. Depuis la fin de nos études, nous avons toutes deux tiré notre épingle du jeu et avons travaillé à faire reconnaître les communicateurs sociaux ! Nous avons choisi un métier qui nous ressemble, c'est à dire qu'il faille constamment créer des liens entres les choses et avec les gens pour que nous puissions être reconnues. Les communicateurs sont des gens très sensibles au sens qu'ils donnent à ce qu'ils font. À l'Université ont nous disait "vous serez des tisseurs de lien dans l'avenir" à l'époque cela ne signifiait pas grand chose pour nous. Par contre avec le temps, nous avons intégré davantage cette force, cet instinct et avons choisi de travailler différemment. D'ailleurs, c'est ce qui est le plus intéressant dans cette carrière, car tout est possible...
Laissez-moi vous raconter dans mes mots et dans ses mots un passage de l'histoire de Marjo. De son côté, Marjo a décidé, après quelques années de travail en communication d'explorer autre chose. Elle s'est alors inscrite à une formation pour devenir professeur de YOGA. C'est certain que vous aurez compris que tout comme moi, Marjo est un être qui a et aura à se questionner toute sa vie pour ainsi créer du sens dans ce qu'elle fait. En l'occurrence, pour appliquer et assumer certaines philosophies de vie et manières de penser il faut d'abord les intégrer. Elle l'écrivait elle même sur son blog, sa formation intensive en yoga lui a permis de mettre des mots sur ces concepts. Elle a donc trouver dans le yoga une façon de nommer les choses de les vivre et de tenter de se les expliquer. À mon sens, il faut parfois bien plus que des mots pour arriver à gérer tout ce qui nous anime. "Cette formation m'aura aussi permis d’expérimenter une pratique spirituelle intensive et quotidienne, en dehors du tourbillon étourdissant de la « modernité ». C’est donc sans attente et sans arrière pensée que j’ai voulu être « initiée » à un mantra. On m’a donc initiée à un mantra relié à Lakshmi, la déesse de l’abondance au sens large. C’est donc simplement dans l'ouverture du cœur que j’ai reçu ce mantra et qu’on m’a attribué le nom spirituel de Madhavi, voulant dire « The one who is as sweet as honey ». J’ai alors réalisé que depuis très longtemps, sans vraiment mettre de mots sur les concepts, je crois en une « énergie » supérieure. Une énergie infinie, éternelle, absolue. Je crois aussi que nous portons toutes et tous cette énergie en nous, que nous y sommes relié(e)s. Mais à l’image d’une ampoule illuminée sur laquelle nous jetterions un tissu noir opaque, nous ne voyons plus cette « lumière » qui est en nous, qui émane de nous. Je crois aussi en la réincarnation et au karma qui est en quelque sorte la « conséquence » de nos actes, mais encore plus important de l’intention qui se trouve derrière ces actes." C'est ainsi que Marjo s'exprimait sur son blog quelque temps avant de mettre ces enfants au monde. J'ai beaucoup aimé ce passage aussi, lorsqu'elle parle de comment elle voit ces petits êtres qui naîtront plus tard de son ventre "Voilà pourquoi je ne vois pas les enfants que je porte comme étant « MES » enfants, comme étant les seuls porteurs de mon patrimoine génétique, comme étant « MA » progéniture. Je me vois en quelque sorte comme un instrument, comme étant une petite composante de quelque chose d’infiniment plus grand que moi. Encore une fois sans vouloir paraître trop « flyée », je ne vois pas ces êtres comme étant « les miens », mais bien en quelque sorte les enfants de Lakshmi… Sans trop comprendre pourquoi, je me sens très humble face à eux, je sens qu’ils seront des êtres tellement plus « évolués » et « sensibles » que moi. Je sais que nous apprendrons et évoluerons beaucoup à leur contact. J’en suis intimement persuadée. C’est pourquoi je les porte simplement avec amour, sans possession, comme un cadeau de la vie. Voilà donc « ce en quoi je crois ». Pour prononcer de tels mots et les écrire avec autant de conviction, il faut d'abord croire en soi et ce qui me fascine chez cette femme ! Je l'ai vu de mes yeux cette sérénité avec laquelle elle laisse venir et aller les choses. Sans trop savoir pourquoi et comment les expliquer elle accueille ce que la vie lui donne et elle le fait dans les règles de l'art !

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