mardi, mai 01, 2007

8 MAI 2007, 11 H VOL POUR CAIRNS


Voilà, cette belle aventure Brisbanaise tire à sa fin ! J’ai peine à croire que le Freestyle, ma nouvelle vie ici, les sorties avec Marc-André et Trevor, bref que tout cela sera bientôt derrière ! Les photos que je publie dans cet article ont été, pour la pluspart, prises à Surfers paradis. Guillaume y a loué un appartement au mois de mars dernier pour une semaine. C'était pour souligner la fin de son travail en Australie. J'y suis allée passer quelques jours et mon cousin et son chum sont venus pour le week-end ! C'était tout simplement magique et ça m'a donné une bonne idée de comment j'allais réagir pendant mes trois mois de congé ! C'était magnifique, je me sentais vraiment privilégiée d'être là ! Il a fait super beau. Nous avons joué au tennis, fait de la plage, improvisé quelques jeux, lu des livres, fais du dessin, bref nous avons eu du bon temps ! Heureusement que la fille optimiste que je suis aime croire que toute bonne chose a une fin. D’autant plus que je sais que ce qui s’en vient est aussi excitant, si non mieux ! Absolument, puisque je ne travaillerai pas pour les 3 prochains mois ! Je suis vraiment satisfaite de mon séjour à Brisbane. Une fois encore je remercie la lune de m'avoir permis de vivre ici 6 mois et d’avoir la chance de partir à la découverte d’un nouveau monde ! Je suis si excitée par la réalisation de ce voyage.
Je devais avoir 13 ans la dernière fois où j’ai eu l’occasion de ne pas travailler pour une aussi longue période. C’était l’époque où l’on passait nos grandes journées d'été à jouer. On pouvait oublier l’heure du dîner, de rentrer, de mettre fin à nos parties de tennis ! Il n’y avait rien d’autre qui comptait que le moment présent. L’été passait et nous savions que tout cela allait se terminer et que septembre se pointerait et qu’ainsi l’école et la routine reprendraient ! Cette fois-ci je ne sais pas tout à fait à quoi m’attendre, que me réserve septembre 2007 ? Je pourrais être effrayée, mais à quoi bon, aujourd’hui je sais que lorsque quelque chose prend fin une autre commence ! Je n’ai qu’à me fier aux dernières années qui m’ont permis de vivre une foule d’expériences qui m’ont amenée sur le chemin que je devais prendre ! Pour le moment, je savoure la magie de l’instant présent ! Je respire profondément et j’ai confiance que comme dans un rêve ou bien dans les paroles d’une chanson, tout est possible.
Je veux des cocotiers des plages Et des palmiers sous le vent Le feu du soleil au visage Et le bleu des océans Je veux des chameaux des mirages Et des déserts envoûtants Des caravanes et des voyages comme sur les dépliants
Ce sont les paroles d’une chanson que Céline interprète et qui a été écrite par Jean Jacques Goldman. En fait, ce sont des paroles que j’ai interprétées souvent à ma façon. La pensée créée, entout cas, moi j’y crois de plus en plus ! D'accord, je n'ai pas encore vu de chameaux, mais heureusement, j’ai appris que je devais être patiente et que tout fini par arriver !

Même si le temps a passé rapidement, je crois sincèrement que mon séjour à Brisbane aura une influence majeure sur le reste de mon existence ! Je dirais même plus un impact extrêmement positif sur le reste de ma vie ! Comment vous expliquer… je sais… je vais utiliser l’analogie du chantier de construction. Attention, je m’explique ! En novembre dernier, on nous avait dit qu’une construction allait commencer devant notre appartement. "Le chantier doit se terminer en 2008 "semblait-il. Au départ je ne croyais pas que cela pouvait être ennuyant pour nous. Probablement que mon optimisme éliminait tout obstacle à mon bonheur ! Assurément, le fait d’avoir connu la plénitude totale durant les mois de novembre et décembre, n’a fait qu’empirer les premiers TACQUE TACQUE TACQUE TACQUE TAQUE qui se sont faits entendre en janvier. À cet instant, je réalisais l’ampleur de la chose. My god, depuis près de 5 mois, 6 jours sur 7, de 6 heure le matin à 6 h le soir, un chantier vie de l’autre côté de la rue. Étant la fille de mon père, je n'en suis pas à mon premier chantier. Toutefois, je suis la seule dans cet appartement à me laisser impressionner par tout cela. D’accord, tout comme Jeanne et Guillaume, je trouve le bruit terriblement désagréable. Par contre, je me suis amusée à interpréter l’ensemble de l’œuvre à ma façon ! C’est vraiment ce qui s’appelle VOIR AUTREMENT ! C’est aussi chercher à faire du sens dans tout ce que l’on vit. Et c’est sans doute croire qu’il n’arrive jamais rien pour rien. Après quelques mois, je me suis questionnée sur la présence de cet élément contraignant dans notre petit paradis. Pourquoi a-t-il fallu qu’une construction prenne forme sous nos yeux et au grand inconfort de nos oreilles. Maintenant, voilà comment je me suis expliqué la chose. Là où l’on creuse présentement un trou immense et profond, un vieil immeuble y était construit auparavant. Il n’a fallu qu’une seule journée pour le réduire en poussière. Du jour au lendemain il n’existait aucune trace de ce qu’avait pu être jadis cette bâtisse. Une fois par terre, nous étions loin de croire qu’il creuserait autant. Comme quoi pour rebâtir du neuf il faut parfois aller très profondément dans les fondations. Qu’il faille utiliser de la machinerie spécialisés. Qu’il faille faire remonter la poussière, qu’il faille du temps pour arriver au produit final et rendre le tout durable et solide. J’ose croire que je n’aurais pas besoin d’aller plus loin pour vous imager le lien que je peux faire dans ma propre vie. En fait, j’aimerais quand même ajouter ceci. Le temps que je m'accorde cette année, je le prends pour me recentrer sur moi-même. Un peu comme l’immeuble que l’on a jeté par terre, je suis en train de faire de la place à de nouvelles habitudes et croyances. Donc, je peux dire que je construis du nouveau. C'est toujours bon de creuser jusqu’à ses fondations. Ainsi, je prends le temps de remettre bien des choses en perspective. Je m'observe et j’ai réalisé à quel point je suis conditionnée par certaines façons de penser et de me comporter. En ce qui concerne le chantier, j’ai aussi analysé le bruit des TAQUE TAQUE TAQUE TAQUE TAQUE comme cette petite voix que l'on entend dans notre tête. Vous savez celle qui tente parfois de semer le doute dans notre esprit. Celle qui dit es-tu bien certaine de ce que tu fais ! Celle qui se charge de te rappeler que tu avais une bonne job, un bon salaire, une certaine sécurité etc. Bref, lorsque je trouvais le chantier trop ennuyant et dérangeant je prenais le temps de me rappeler que moi aussi j’étais en pleine construction. Je me rappelais à quel point j'étais chanceuse et heureuse de pouvoir vivre cette expérience. Ces derniers 6 mois m’auront permis de réapprendre à mieux me connaître et à me définir comme personne. J'ai encore du travail à faire et je suis certaine que le voyage qui s'en vient m'apportera encore plus loin dans mes réflexion. J’aurai 30 ans cette année, avoir 30 ans ça ne change pas le monde !!! sauf que !!!! Sauf que moi j’ai pris une décision en voyant venir le cap de la trentaine, je me suis promise que mon avenir allait être vécu à la manière Véronique Buisson. La réalité est qu’avant de pouvoir y arriver, il faut bien que je sache qui je suis finalement ! Je suis confiante qu'en ce 1 er mai 2007, je suis plus près de moi-même que je ne l’ai jamais été. Rassurez-vous vous qui me lisez, je ne vous ai pas joué la comédie toutes ces années. À vous non, mais à moi, peut-être un peu ! Je vous laisse sur une citation d'un auteur que j'admire «C'est grave de s'obliger à ressembler à tout le monde : cela provoque des névroses, des psychoses, des paranoïas.»- Extrait de Veronika décide de mourir



Mars 2007, Jeanne et moi au Freestyle pour sa fête.
















5 commentaires:

Madhavi a dit...

Belle Véronique,

Que ça me fait plaisir de te lire, toi qui est en pleine rencontre avec toi même. Ces moments sont fascinants et tellement enrichissants. Malheureusement, beaucoup trop de personnes ne se donnent pas cette opportunité, ne prendront jamais ce temps d'arrêt. Un temps d'arrêt pour aller à la rencontre de son corps et de son âme...

De mon côté je vais bien, le soleil revient peu à peu, y va finir par arriver cet été qu'on attend impatiemment!

Et puis sinon je me sens un peu fébrile... C'est que le 10 mai au matin je saurai officiellement si... si je porte des jumeaux!!!

Eh oui! Si c'est le cas, ça sera l'abondance de VIE dans ma vie, c'est le moins qu'on puisse dire! Je me sens donc fébrile, positivement fébrile, mais je ne peux qu'attendre patiemment pendant ces quelques jours qui me séparent encore de la grande nouvelle... ;)

Fais bon voyage ma chère, un extraordinaire voyage, dans l'instant présent...

Je t'aime!

Marjo xx

Anonyme a dit...

Salut ma belle Véro,
si, comme tu l'écris si bien, tu es plus près de toi-même que tu ne l'as jamais été, ne te perds plus jamais de vue.. car tu respires vraiment le bonheur. Autant lorsque je te lis que lorsqu'on se parle au téléphone, tu me sembles rayonnante! Continue de profiter du moment présent et de t'émerveiller de tout ce que tu découvres.
Je t'aime fort!
xxx Lau

Anonyme a dit...

Salut ma belle Véro!

C'est bon d'avoir de tes nouvelles et de lire tes états d'âme!On se sent si proche de toi!

Bonne chance pour la suite de ta merveilleuse aventure... Et que la vie t'apporte encore plein de belles réflexions comme celles dont tu nous fais part.

Bisous, Mia xxx

Caro a dit...

wow Véro, méchante rencontre avec toi même que tu vis là-bas... c'est tout un récit que tu nous décrit. C'est merveilleux de te sentir si bien, si sereine et si près de toi !!

j'ai hâte de te lire encore...

Patricia a dit...

Salut Véro,
Je suis certaine qu'un jour tu écriras un livre...Tu as l'âme d'une écrivaine! Je te souhaite bon voyage en Australie et avec toi-même! En parlant de construction, la construction qui est dans mon ventre sera bientôt complétée...J'ai bien hâte de t'annoncer la grande nouvelle!
Bon voyage Pat qui t'aime fort xxx